La situation des entreprises de transport public urbain et interurbain que sont Sogatra et Trans’urb a récemment été au cœur d’une réunion de crise organisée à la Primature par le Chef du gouvernement Raymond Ndong à laquelle ont pris part les directeurs généraux des deux entreprises et certains hauts cadres du ministère chargé des transports. Il s’agissait de passer au peigne fin les différentes difficultés auxquelles font face les deux entreprises.
Celle de la Sogatra est d’emblée inquiétante dans la mesure où dans un rapport détaillé de son ancien directeur général aujourd’hui incarcéré, l’entreprise a fait l’objet d’un détournement massif aussi bien de sa subvention allouée par l’État que des moyens roulants entre 2012 et 2018. Une situation qui rattrape aujourd’hui l’actuel directeur général Florent Bakita. La Sogatra tout comme Trans’urb sont définitivement plongées actuellement dans un coma partiel qui risque de devenir profond si rien n’est fait.À l’instar de son collègue de Sogatra, le directeur général de Trans’urb Michel Assoume n’a pas caché son inquiétude face aux problématiques au sein de la société qu’il dirige.
Surexploitation des bus, par automobile vétuste, tension de trésorerie, effectifs pléthoriques, prix du carburant industriel jugé élevé, sont autant de maux qui touchent les deux sociétés. Et les retards observés dans le ramassage des populations seraient dû pour leur part au mauvais état de la route dans plusieurs artères des différentes localités et au couvre-feu qui ne permet pas aux chauffeurs d’être à une heure acceptable à leur lieu de travail .
La Sogatra a accumulé ces dernières années une dette de 22 milliards de FCFA malgré une subvention annuelle de 4 milliards de FCFA pour une masse salariale de 386 millions de FCFA et 858 agents. Bien qu’en octobre dernier grâce à l’intervention du Ministre chargé des Transports Dieudonné Loïc Ndinga Moudouma 5 mois de salaires impayés aux agents ont été réglés, beaucoup reste encore à faire.
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