Le nouveau ministre des Transports, Justin Ndoundangoye a opté pour la rigueur, en vue du redressement de la Société Gabonaise des Transports (Sogatra), confrontée à une crise sociale et de fonctionnement depuis près d’un an. Des mesures urgentes L’homme est venu certainement remettre l’entreprise sur les rails et rendre aux transports publics ses lettres de noblesses. Le 30 mai 2018, il a réuni ses collaborateurs, et après avoir écouté les uns et les autres, le nouveau patron des Transports a pris de nombreuses mesures urgentes parmi lesquelles la dissolution du Comité provisoire de gestion, qui en l’absence du directeur de la Sogatra pour des raisons de santé, aurait outrepassé les missions pour lesquelles il a été désigné en procédant entre autres, soulignent nos confrères de Lasource.ga, à des embauches, avancements catégoriels, affectations, nominations, et infligeait des sanctions aux agents qui ne rentraient pas dans les rangs. On reproche également à ce comité d’avoir procédé aux falsifications des signatures du directeur et de la ministre Estelle Ondo, aux détournements de matériels et aux malversations financières. Toutes choses qui n’ont fait que plonger la société dans l’abime. La deuxième des mesures est la mise en place d’un comité de restructuration pour sauver la structure de cet état de faillite et ramener l’ordre au sein de l’entreprise à travers de bonnes pratiques de gestion. Une subvention de 671 millions Il faut par ailleurs signaler que la société est subventionnée par l’Etat gabonais à hauteur de 671 millions de francs CFA par an et emploie 1091 personnes, pour un chiffre d’affaire de 57 millions. Pour le ministre, « c’est inadmissible que nous en arrivons à cette situation chaotique. Les gabonais méritent d’être mieux servis, nous avons tout pour réussir, mais la structure est presque à l’agonie… » Avant d’ajouter que « C’est bien d’employer autant de gabonais, mais où sont-ils exactement ? Il n’y a pas mille personnes sur le site de Sogatra, on peut les compter en moins d’une minutes», réclamant ainsi des explications au directoire qui visiblement ne pouvait avoir des réponses justifiées. En effet, comment justifier par exemple que certains cadres s’accaparent les véhicules de l’entreprise, supposés être utiliser pour transporter les gabonais ? Comment comprendre que l’entreprise ne soit pas à mesure de faire une gestion de stock adéquate pour les entrées et sorties des pièces détachées ou que les compteurs des véhicules soient sabotés sans que cela n’attire l’attention de personne? Bientôt un comité de gestion C’est donc, très remonté que Justin Ndoundangoye a dit qu’il prendra ses responsabilités, et que les dirigeants de la Sogatra en fassent autant, «parce qu’il ne s’agit pas d’un patrimoine familial, mais d’une structure étatique qui impose une rigueur dans sa gestion… » renseigne Lasource.ga. Un comité de gestion va donc être proposé dès demain pour une période de trois mois. Nous allons créer des commissions thématiques et mettre en place un organigramme, adapté à la réalité. L’objectif étant que la Sogatra retrouve ses couleurs et puisse vivre sans les subventions de l’Etat mais sur fonds propres. « Vous êtes là pour servir les gabonais et non vos familles. Il s’agit du Gabon. Il faut donc s’adapter aux exigences du Chef de l’Etat, S.E. Ali Bongo Ondimba, qui veut rationaliser les dépenses publiques ; et cette gestion ne s’aligne pas du tout…». ]]>
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