Le président français, Emmanuel Macron a reçu ce mardi 18 mai 2021, une quinzaine de Chefs d’Etat du continent africain dans le cadre du Sommet de Paris sur le financement de l’Afrique. Fait étonnant, le Gabon n’y est pas représenté.
Plusieurs pays du continent se sont réunis à l’occasion du Sommet de Paris sur la relance de l’économie africaine et la question de la dette. A noter que le Gabon, pays d’Afrique centrale, n’y a pas pris part pour une raison purement prosaïque.
En effet, le Gabon ne participe pas au Sommet de Paris parce que « Les autorités françaises ont tout simplement souhaité, pour le dire pudiquement, limiter le nombre de chefs d’Etat conviés », a expliqué un ambassadeur en poste jusqu’à encore récemment en Afrique centrale.
Selon un responsable de l’Agence française de développement, co-organisateur de l’événement, « La décision a été prise de n’inviter que les dirigeants des pays qui président des organisations sous-régionales ou continentales », lesquels seront donc les porte-paroles des autres pays.
Rappelons que le monde entier fait face à une crise sanitaire due à la Covid-19 qui nous contraint tous à réaménager notre train de vie. Il en va de même pour ce Sommet de Paris. Ainsi, si le choix a été fait de limiter le nombre d’invitations c’est à la fois pour des raisons pratiques. « On voulait éviter de créer une redondance avec le Sommet Afrique-France prévu à Montpellier en juillet prochain », commente une source au sein du Quai d’Orsay, le ministère français des Affaires étrangères. « Mais aussi », s’empresse d’ajouter cette même source « pour des raisons sanitaires ». « Inviter plus de chefs d’Etat aurait été, dans le contexte épidémique actuel, été une faute. On se devait de montrer l’exemple. Sinon qu’aurions-nous entendu ! », s’exclame ce diplomate, concluant qu’ « il a donc fallu faire des choix drastiques sur une base objective ».
Contrairement à ce que certains opposants pourraient faire circuler comme rumeur, le Gabon n’est pas en disgrâce aux yeux de la France. En effet, le Gabon aurait été invité s’il présidait encore la CEEAC. Mais il a cédé les rênes de cette organisation sous-régionale en fin d’année dernière.
D’ailleurs, « Le Gabon est l’un des pays les plus engagés dans la défense de l’Accord de Paris. Son rôle en la matière est unanimement reconnu sur la scène internationale », indique un haut-diplomate du Quai d’Orsay en ajoutant que « le Gabon reste un partenaire économique majeur pour la France. Prenez Eramet, une des rares sociétés minières françaises dans laquelle l’Etat français est présent au capital. Celle-ci exploite 100 % de son manganèse, un métal stratégique pour la transition énergétique, au Gabon ».
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