Inaudible et silencieux depuis sa dernière sortie du 12 octobre 2019, Jean Ping semble enfin sortir de son silence. L’opposant leader de la Coalition pour la Nouvelle République (CNR) a entretenu les hommes et femmes de médias le 10 décembre courant sur l’actualité du moment au Gabon.
Jean Ping a récemment fait une sortie officielle, au cours de laquelle il s’est adressé à ses partisans. Il s’est exprimé sur les récents remaniements au sein de l’administration publique et parapublique gabonaise. Seulement, il est plus qu’évident que le leader de la coalition a perdu toute crédibilité auprès des populations.
D’abord, il faut rappeler que Jean Ping a été battu aux élections présidentielles 2016 par son principal rival, Ali Bongo Ondimba. Le 27 août 2016, les élections reconduisent Ali Bongo à la présidence du Gabon, dans une victoire ultra serrée qui s’est jouée avec 5600 voix d’écart. Après validation des résultats par la Cour constitutionnelle, Jean Ping, candidat malheureux, dans une témérité non-légitime, refuse d’accepter sa défaite et décide de se lancer dans une agitation qui n’a en rien déstabilisé le chef de l’exécutif gabonais.
Seulement voilà, 3 ans après, le mauvais perdant revient toujours avec les mêmes discours, les mêmes promesses, comme qui dirait « la même bouillie réchauffée ». Ses allocutions la plupart du temps porteuses d’espoir, mais au final toutes uniformes, empreintes de dénonciation et remplies de récrimination, sans prise de décision ni véritable action fondatrice. Aucun geste humanitaire, aucun forum pour le développement du Gabon, aucune participation aux actions citoyennes.
Et que dire du Haker Yeo Sihifowa qu’il a fait venir au Gabon lors des présidentielles et qui se retrouve actuellement en prison pour fraude. Le malheureux s’est vu abandonné par son collaborateur, aucune visite de sa part. Distrait par les réclamations de sa victoire prétendument volée, celui qui se considère comme l’aile dure de l’opposition radicale au Gabon, est longtemps resté dans l’ombre à rêver de vivre un jour au palais présidentiel.
Lors de son discours au stade de Nzeng-Ayong le 05 octobre 2019, le chef de l’Etat Ali Bongo a réaffirmé sa présence en disant : « Je suis là ! Je serai toujours là !». Depuis, le président a fait bouger beaucoup de choses en peu de temps. La preuve qu’il est aux commandes. Le zèle d’Ali Bongo, aurait-il contraint Jean Ping à sortir de son mutisme ? Dans un sursaut de lucidité, le rival malheureux d’Ali Bongo Ondimba, décide quelque temps plus tard de faire une sortie médiatique et de se soumettre une fois de plus à cet exercice douloureux pour lui, tant il lui rappelle sans cesse son rêve inaccessible et perdu.
Même si certains opposants à l’instar de Bruno Ben Moubamba, l’invitent à prêter serment, le leader du CNR sait que ce n’est pas la meilleure chose à faire pour lui, car il pourrait se retrouver aux prises avec la justice pour atteinte à la sûreté de l’Etat. Même ses invites aux populations à revendiquer leur victoire et de descendre dans les rues et ainsi ébranler le pouvoir en place, sonnent désormais comme un vieux disque.
FGM
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