C’est dans l’enceinte de l’université Omar Bongo que le Syndicat National des Enseignants et chercheurs(SNEC) du Gabon s’est réuni ce 25 février 2019 en assemblée générale. Cette assemblée générale a été l’occasion pour les enseignants affiliés à cette organisation de faire le point sur la grève déclenchée il y a quelques jours. C’est par le flou qui entoure l’effectivité de cette grève que le président du Snec par ailleurs président de la confédération syndicale dynamique unitaire, Jean Rémy Yama a entamé son propos. En effet, contrairement à la volonté de certains affiliés de cette structure syndicale, les cours ont repris dans certaines universités et grandes écoles du pays à l’exemple de l’université Omar Bongo où timidement les étudiants ont repris le chemin des amphithéâtres. Ainsi s’est exclamé le président du Snec : « On a l’impression que nous nageons contre décisions, ou il y a grève ou pas ? » pour marquer son étonnement face à l’attitude de certains des leurs qui favorables à la grève lors de son lancement ont tout simplement décidé de reprendre le chemin des salles de classes, amphithéâtres et laboratoires tel est le cas des enseignants de l’Uob. Pour Yama, ces derniers seraient des « fossoyeurs » dont l’attitude serait préjudiciable à l’atteinte des objectifs fixés lors du mouvement de grève. Toutefois, il s’est ravi de l’attitude des collègues de l’ENSET, de l’ENS et de l’USTM qui respectent le mot d’ordre de grève et paralysent effectivement le fonctionnent de ces établissements. D’où la question : le SNEC est-il véritablement en grève ? Dans le second volet des problématiques abordées par le syndicat des enseignants chercheurs du Gabon, ces derniers ont tenu à réaffirmer leur soutien à la promotion 2015 sortie de l’Ecole Normale Supérieure et actuellement en grève au parvis de la cathédrale Sainte Marie de Libreville où elle réclame des droits notamment leur intégration et bien d’autres choses. Parallèlement aux points sus mentionnés, le secrétaire général de la CONASYSED Louis Patrick Mombo en tournée dans les établissements supérieurs a profité de cette rencontre pour interpeler le gouvernement sur l’absence d’Ali Bongo qui selon lui « conduit à un flou dans la gouvernance du pays. Le pays ne peut pas être gouverné comme c’est le cas actuellement avec comme seul interlocuteur le premier ministre qui n’a pas le pouvoir du président de la République d’où cette paralysie de toute la sphère sociale et politique du Gabon ». Ces propos du dernier cité sont en déphasage avec la réalité car au moment de la prononciation desdites paroles, le Président de la République rentré de Rabat où il poursuit sa convalescence effectuait des visites inopinées dans certains endroits de la capitale notamment au marché de Louis, aux Charbonnages ainsi qu’au Lycée national Léon Mba. Alors pour plus de crédibilité et de suivi de leurs recommandations, il serait un tant soit peu nécessaire que les responsables de nos structures syndicales arrêtent de faire de leur lutte politique, le fondement des revendications syndicales. CNA]]>
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