Fly Gabon, la nouvelle compagnie aérienne nationale, se trouve déjà mêlée à une affaire judiciaire trois jours à peine après son vol inaugural. Deux Gabonais, Bruce Augoula et Mohamed Diarra Magniki, ont déposé une plainte devant le tribunal de Libreville, affirmant être les propriétaires légitimes de la marque « Fly Gabon ». Ils exigent la cessation de son utilisation, sous peine d’une pénalité de 150 millions de FCFA par jour.
Leur plainte repose sur la création d’une compagnie du même nom en 2013, bien que cette dernière n’ait jamais obtenu de Certificat de Transporteur Aérien (CTA), un document crucial pour opérer légalement.En réponse à ces accusations, l’Agence nationale de l’aviation civile (ANAC) a publié un communiqué pour clarifier la situation. L’agence confirme que la société Fly Gabon SA avait bien déposé une demande de licence d’exploitation en 2017, mais qu’elle n’avait jamais complété les formalités nécessaires. En conséquence, la société des plaignants n’a jamais obtenu le statut légal de compagnie aérienne, rendant leurs revendications infondées.
L’ANAC soutient que la nouvelle compagnie Fly Gabon, actuellement en activité, respecte la législation et a dûment déposé sa marque, invalidant ainsi les prétentions des plaignants.Un haut responsable du ministère des Transports a également pris la parole pour condamner cette tentative de blocage d’une initiative nationale. Il a exhorté les plaignants à adopter une approche plus constructive, rappelant que Fly Gabon est encore en phase de démarrage et que réclamer des sommes astronomiques à ce stade nuit à l’intérêt collectif. Il a également souligné que l’utilisation du nom « Gabon » dans une marque ne pouvait se faire sans autorisation spécifique des autorités, ajoutant ainsi un autre point en défaveur des plaignants.
Cette affaire pourrait être perçue comme une tentative d’entraver le développement d’une initiative nationale visant à restaurer la fierté économique du Gabon. Alors que la nouvelle compagnie aérienne est vue comme un signe de redressement économique, la plainte semble manquer de fondement juridique solide. Le tribunal de Libreville devra trancher, mais à ce stade, l’action judiciaire apparaît comme une tentative maladroite et opportuniste de nuire à un projet prometteur pour le pays.
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