Dans l’optique de pallier à la difficulté de mobilité des populations entre les communes de Libreville, d’Akanda, d’Owendo et de Ntoum, la société gabonaise de transport (SOGATRA), en pleine restructuration depuis plusieurs mois déjà, se verra secondée à compter de mi-août prochain, par une nouvelle compagnie de transport dénommée Transports urbains Gabon (TRANS-URB).
Annoncé le 15 juin dernier à Libreville par Justin Ndoundangoye, le ministre des Transports et du Tourisme, la compagnie TRANS-URB viendra en appui à la Société gabonaise des transports (SOGATRA). Le lancement de cette compagnie s’inscrit selon les autorités, dans le cadre de la priorité 3 de la Politique générale du premier ministre Julien Nkoghe Bekalé.
En effet, contrairement aux spéculations des uns et des autres depuis l’annonce officielle de cette nouvelle structure, Trans-urb ne signe pas l’acte de décès de la Sogatra. L’objectif de cette nouvelle compagnie de transport est la complémentarité qui sera destinée à susciter l’émulation et améliorer l’offre de transport au Gabon. « L’objectif visé c’est la compétitivité », a indiqué Justin Ndoundangoye.
Restructuration de la SOGATRA
Rappelons que la Sogatra qui est actuellement en restructuration et dont le passif, en terme d’exploitation, de gestion, de recrutements non maîtrisés et de charges sociales, dissuadent les investisseurs à intégrer son capital social, cela malgré tous les contacts établis depuis un an, se trouve aujourd’hui dans l’incapacité de fournir aux populations un service optimal et efficace. Et le nouvel opérateur aura justement pour mission de remédier à ce manque.
Il est à noter que, la Sogatra fonctionne depuis plusieurs années déjà en grande partie grâce à la subvention de l’Etat, qui malheureusement, n’a eu de cesse de diminuer d’année en année du fait de son absence de rentabilité. Elle est en effet passée de près de 8 milliards il y a ou 4 ou 5 ans, à environ 3 milliards de francs CFA, sinon moins pour cette année 2019.
La restructuration de SOGATRA passe nécessairement par un plan social adéquat. Il s’agit donc aujourd’hui pour l’Etat par le truchement de cette nouvelle société au capital 100% gabonais, de mettre en place, un modèle moderne, avec une orthodoxie de gestion, une gouvernance adapté. Celle-ci dispose actuellement d’un parc automobile de près de 300 bus déjà acquis, avec une première offre d’emplois d’environ 500 gabonais.
D.J
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