La récente nomination au titre de Présidente Honoraire de Marie-Madeleine Mbourantsouo à la Cour Constitutionnelle aura fait couler beaucoup d’encre et de salive aussi bien dans l’opinion nationale qu’à l’international. De nombreuses voix se sont levées pour dénoncer une telle reconnaissance à l’endroit d’une personnalité qu’ils ont estimé ne pas incarner l’intégrité et l’honneur de la nation gabonaise.
D’une source proche du dossier, le Président de la Transition Brice Clotaire Oligui Nguema en fin observateur et respectueux des lois en vigueur dans notre pays, ainsi que les membres du Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions CTRI, se sont saisis du dossier. Et il aurait été décidé aussitôt d’annuler voire de retirer à l’ancienne présidente de la Cour Constitutionnelle la qualité de membre honoraire conformément à la loi en vigueur.Cette démarche est d’ailleurs en parfaite adéquation avec la Loi. En effet, certes l’article 15 b-3 de la Loi Organique n°004/2018 du 30 juillet 2018 prévoit d’élever un ancien président de la Cour à la fonction de Président Honoraire.
Mais il donne aussi la possibilité de retirer la distinction indiquée à un ancien membre de la Cour Constitutionnelle dont le comportement porte atteinte à la dignité de l’honorariat.Et pendant longtemps surnommée la « tour de Pise » en raison de ses décisions favorables au régime déchu, Marie-Madeleine Mbourantsouo n’incarne donc pas pour le peuple gabonais un exemple d’ intégrité et d’honneur. Il est donc revenu aux juges constitutionnels de prendre leurs responsabilités en se référant aux dispositions légales dans un contexte de restauration des institutions.
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