Il n’aura échappé à personne que la capitale gabonaise accuse, depuis ce lundi 14 décembre, un déficit de taxis en circulation. Une situation pénalisante pour les populations qui ont du mal à se rendre à leurs occupations non sans subir les caprices de la poignée de véhicules restants, caractérisés notamment par la surenchère sur les coûts des trajets.
Les riverains de la capitale gabonaise font face à une carence de transports en commun urbains avec en prime son corollaire de surfacturation. En effet, là où les usagers dépensent habituellement 500 francs CFA, c’est le double, voire le triple qu’il faut décaisser en ce temps de crise. Ce qui est encore pire aux heures dites de pointe.
Les librevillois battent le bitume.Ce matin, dans les principales artères de la capitale prendre un taxi, pour se rendre à son lieu de travail, à l’école ou à une occupation quelconque, relève du chemin de croix. Les plus téméraires choisissent la marche pour se déplacer, parés de leurs plus belles tenues du lundi. « Où sont les taxis ? » est la question qui taraude les esprits ce matin.
Une situation qui trouve son origine dans les contrôles abusifs qualifiés de rackets. En effet, c’est par le biais d’un communiqué que le président du Syndicat libre des transporteurs terrestres du Gabon (Sylteg) Jean Robert Menie a précédemment annoncé l’intention des transporteurs d’observer « une pause de protestation contre le racket et les contrôles abusifs » dès ce lundi.
Les différentes artères de la capitale sont quasiment désertes de ces véhicules frappés aux couleurs rouge-blanc, violet-blanc ou vert-blanc, selon leurs communes de provenance. Ces transporteurs ont décidé de faire savoir leur ras-le-bol de la pire des manières, car ils privent les riverains qui avaient déjà assez de difficultés de transport compte tenu de la crise Covid-19.
Ce début de semaine, le calvaire est à son comble au sein des populations. La pénurie des taxis est telle qu’à travers la ville, aux abords des rues et carrefours, se forment des grappes de personnes attendant désespérément une “occasion”. Qu’il s’agisse du petit taxi ou du taxi-bus, le problème est quasiment le même à Owendo, Libreville et Akanda.
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