Le secteur du transport urbain dans notre pays semble être délaissé par les Gabonais et gabonaises, accusés à tort ou à raison de préférer les bureaux, les costumes et passer à bord de grosses cylindrées. Dans notre pays, selon une estimation récente auprès des syndicats de transporteurs urbains réalisés par nos différentes équipes sur l’étendue du territoire national, près de 90% des taximen ne sont pas des nationaux.
Une situation qui occasionne parfois de gros manquements observés dans plusieurs villes de notre pays. Se traduisant par la pénurie de Taxis, l’augmentation abusive de tarifs de transport, et surtout la fuite de capitaux. S’il y a seulement 30 000 taxis au Gabon sachant qu’un taxi fait en moyenne 24 000 fcfa par jour, 21 milliards 600 millions par mois, soit 300 milliards l’année.
Mais malheureusement, plus de la moitié de cet argent est envoyé à l’extérieur de notre pays.C’est donc pour palier à cette situation mais aussi à celle du chômage, que les autorités Gabonaises ont compris la nécessité de mettre en place le projet, ”un taxi, un emploi, un avenir”, réservé exclusivement aux jeunes gabonais. L’objectif étant de lutter contre le chômage des jeunes dans notre pays. Au Gabon devient taximan qui veut, et non qui a le droit, d’où le secteur est actuellement aux mains des étrangers.
”C’est un peu la faute à nous les nationaux qui avons pris l’habitude de négliger plusieurs activités génératrices de revenus dans notre propre pays”, peut-on lire en commentaire dans plusieurs posts parlant de cette situation.En Guinée Équatoriale par exemple, seuls les nationaux ont le droit de faire Taxi. Il ne s’agit pas d’une politique tendant à être xénophobe, mais de protéger l’économie d’un pays qui ne doit pas être en réalité aux mains de ressortissants étrangers. Pourquoi pas un centre de métiers de chauffeurs réservés exclusivement aux jeunes Gabonais ?
Herton-Sena OMOUNGOU
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