L’Homme moderne est inéluctablement tourné vers le progrès. Le progrès est selon moi, le processus à travers lequel on accède à des choses nouvelles dans l’optique de changer son mode de vie,sa condition sociale et j’en passe. Ce processus exige qu’il ait à la base un élément sur lequel le choix de telle ou telle autre chose s’enracine.Dans le contexte actuel, vous aurez vite compris qu’il s’agit pour moi d’analyser de fond en comble ce qui d’apparence nous est présenté comme une union sacrée susceptible de constituer une alternative à ce qui est indiqué comme le mal absolu :le système dit Bongo -PDG.
Pour une bonne compréhension de choses,le système se définit comme étant un ensemble d’éléments qui interagissent dans l’optique de produire un mouvement d’ensemble. Dans le cas du Gabon,celui qui nous est présenté comme tel date donc des années 60 et il a été restructuré en 90 à la faveur de la conférence nationale abusivement dite souveraine.Avec un peu de recule et en y regardant en profondeur,la messe politique de 1990 n’avait eu pour but que de régler les crispations ponctuelles et celà a finit par générer un personnel politique pauvre du point de vue de la culture politique et surtout de l’idéologie qui devrait sous-tendre tout engagement politique.
Des accords d’Arembo en passant par ceux d’Angondje, aucune avancée susceptible de révolutionner le comportement des acteurs politiques n’a été apportée. Conséquence, nous en sommes à l’éternel recommencement.Après ce bref rappel historique, je voudrais revenir à ma préoccupation fondamentale. Mais avant,il m’importe de rappeler que le professeur Albert Ondo Ossa Officiel qui se dit non comptable de l’état supposément chaotique du pays a été ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique sous l’ère Omar Bongo . Pendant son passage, personne ne pourra objectivement se souvenir des avancées qu’il aurait apporté dans ce temple du savoir dont il est d’ailleurs fonctionnaire. Pire, conscient que rien n’était fait pour le bien des gabonais,il s’était accroché à son fauteuil ministériel jusqu’à ce que le feu président le débarque pour résultats non satisfaisants.
Pour rappel, l’article 33 de la constitution gabonaise dispose que : “les membres du gouvernement sont politiquement solidaires. Ils sont pénalement responsables des crimes et délits commis dans l’exercice de leurs fonctions. Ceci dit,Ondo Ossa ne saurait donc être exempté d’une quelconque responsabilité dans l’état du pays.Suivant la même logique, je voudrais aussi m’interroger sur le fondement des ralliement spectaculaires dont le ressort principal est la haine contre un individu.Une alliance politique se bâtissant sur les projets,quel est celui qui sous-tend celle d’Ondo Ossa et les autres ? Aucun.
De ce qui me revient,il semblerait que les négociations porteraient sur le partage des postes et que ce serait le nœud qui tiendrait lesdits accords. Ma question est: le problème tant décrié du pays se résume t’il au partage du gâteau, pour reprendre le propos de Marc Ona Essangui ? En définitive,au regard de tous ces éléments, nous sommes dans un enfumage gigantesque. pire, en introduisant la notion de “Gabonais normal”nous entrons dans eugénisme qui pourrait faire craindre pour la stabilité du pays.
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