Très actifs dans la gestion de la crise contre le coronavirus dans la province de l’Ogooué Maritime, Marc Logan Tchango est depuis quelques semaines l’une des personnalités publiques qui se distinguent et s’affirment par des actions concrètes saluées par ses pères du Parti Démocratique Gabonais et plusieurs gabonais.
Nommé au poste de membre du bureau politique du PDG, Marc Tchango semble avoir intégré la notion de partage prônée pat Ali Bongo Ondimba un peu plus vite que prévu. Dans une tribune libre consacrée à une analyse objective sur la polémique autour du don de Noureddin Bongo Ondimba refusé et critiqué par certaines personnalités politiques gabonaises, il donne son avis et appelle les gabonais à être unis en ces temps difficiles pour plusieurs familles.
Voici ci-dessous l’intégralité de cette tribune libre
« Pourquoi nous ne devrions pas politiser le don de Noureddin Bongo Valentin aux Gabonais dans le besoin. »
Alors que les conséquences sociales et économiques ; pour ne mentionner que celles-là ; de la propagation soutenue du nouveau Coronavirus dans le monde ne sauraient à ce jour être pleinement appréhendées, il est fort dommage de constater que dans notre pays, la polémique stérile trouve encore sa place à l’ordre des débats actuels et des priorités exclusives qui doivent nous animer, tous sans exception.
Le Coordonnateur Général des Affaires Présidentielles, Noureddin Bongo Valentin, a décidé de faire un important don en denrées alimentaires à nos compatriotes nécessiteux, en ces temps particuliers qui mettent à rude épreuve les ménages gabonais. Cet élan de solidarité doit être félicité sans réserve. Car il est indéniable que des gabonaises et des gabonais en bénéficieront et qu’il n’y a pas deux manières différentes de jouir d’une aide, selon qu’elle ait été apportée par un représentant de la majorité ou par un représentant de l’opposition. Une aide n’est que ce qu’elle est pour ceux qui en bénéficient ; c’est-à-dire sans coloration politique.
Je constate avec regret que des figures politiques nationales ont fait le choix d’entretenir une polémique qui n’a pas lieu d’être en réaction à cette initiative citoyenne ; se refusant à le distribuer aux populations de leurs circonscriptions respectives. En qualité d’acteur politique, il me semble pourtant que la distribution des denrées mises à disposition dans le cadre de ce don aurait été une autre opportunité pour nos honorables députés de consolider le lien qui les unit à leurs bases, qui plus est face à une crise sans précédent, qui menace notre vivre-ensemble si nous refusons de faire front commun. Les élus nationaux et locaux jouissant d’une parfaite maitrise du terrain, il n’aurait été que profitable qu’ils s’engagent tous à apporter leur concours à l’opération de distribution qui, du reste, est en cours malgré tout.
La lucidité nous commande de constater que les réticences que peut avoir notre peuple vis-à-vis de la politique ne sauraient être imputées exclusivement à un bord politique ou à un individu, quel que soit son degré de responsabilité. Nous sommes embarqués dans un même navire et cette situation exceptionnelle nous le rappellera de gré ou de force. Justement, son caractère exceptionnel appelle des mesures exceptionnelles, comme le préconise l’adage. Des concessions exceptionnelles et un sens du devoir tout aussi exceptionnel.
Ayons la hauteur d’oublier les attributs et prérogatives de nos charges et responsabilités institutionnelles pour servir le Gabon et les Gabonais simplement. Car devant l’urgence, il me semble que la question essentielle à se poser n’est pas celle de savoir s’il est prévu par mes fonctions actuelles que je rende service de telle ou telle manière. La question capitale est celle de savoir si l’on peut et si l’on doit servir et aider quelle qu’en soit la manière. Le bon sens devrait amener tous les patriotes à répondre par l’affirmative à cette dernière question.
Rappelons-nous cette citation de Jean Monnet, qui disait que « Les hommes n’acceptent le changement que dans la nécessité et ils ne voient la nécessité que dans la crise. » Nous sommes en plein dans une crise bien réelle. Mon vœu est que nous sachions y trouver la nécessité de changer ! Changer un tant soit peu les rapports que nous entretenons entre nous et suspendre nos antagonismes politiciens, si cela peut contribuer au bien commun. Changer notre rapport à la politique et à notre peuple, qui ne saurait être le prétexte de nos postures politiquement intéressées.
Les gabonais ont besoin que leurs représentants les servent en tant que gabonais. Ils n’ont que faire de nos titres, grades et fonctions pour l’instant.
Focus Groupe Média
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