L’histoire politique de notre pays nous enseigne que nous sommes un peuple passionné par la distraction et prenant souvent à la légère des sujets sérieux. Elle nous enseigne également que les cerveaux de plusieurs ont été façonnés de façon à ne trouver une solution qu’auprès de ceux ayant appartenu au PDG,parti qui pendant plus de 50 ans a détruit notre pays.Les gabonais disent aspirer à la liberté mais le souhaitent-ils vraiment car, la véritable liberté commence par le fait de se détacher des chaînes de l’esclavage mental et non à considérer ces chaînes comme des ornements pour le cerveau.
Comment une population peut-elle admettre comme principe ce qui suit: “POUR ÊTRE UN VÉRITABLE OPPOSANT,IL FAUT AVOIR APPARTENU AU SYSTÈME ET AVOIR DE L’ARGENT”. Sinon, comment expliquer que depuis 2009, ce sont ceux ayant été les bourreaux de ce peuple, qui après avoir perdu les faveurs du système BONGO-PDG deviennent automatiquement les “porteurs d’aspiration des personnes qu’ils ont martyrisées”. Les gens crient par exemple leur admiration pour MOUANG MBADING, BENGONO NSI,MOUITY NZAMBA,etc…comme opposants irréductibles mais les mêmes ne sont pas prêtes à les soutenir pour en faire leur Député ou Maire quand ces leaders se présentent aux élections préférant soutenir et assister aux meetings de ceux du système qui leur donne un peu d’argent.
En devenant candidat aux législatives en 2023, j’ai dû faire face à ce type de raisonnement.Nous sommes une population malade qui s’ignore, bipolaire à ne point finir, une blanchisserie à ciel ouvert pour tous les anciens du système en quête de blancheur politique du moment où tu as occupé des hautes fonctions dans le système, dénigré ce peuple quand tu étais en fonction et possède des milliards car ce sont ces critères qui font de toi une solution auprès du peuple que tu as martyrisé.Cette réalité, cette sociologie de notre population, les fins politiciens l’ont compris et c’est pourquoi depuis 2009, ce sont ceux qui ont perdu leur privilège au sein du système BONGO-PDG qui ont toujours en réussi à s’ériger en Leaders de l’opposition devant les opposants ayant toujours refusé d’intégrer le système. Si en 2023, un cadre du PDG avait démissionné, ce peuple aurait soutenu bec et ongle ce cadre au détriment des opposants existants en ce moment, c’est la culture dans laquelle nous baignons d’où mon engagement pour l’éveil des consciences.Ce cirque politique, vous allez peu le voir dans les pays de l’Afrique de l’Ouest où la conscience citoyenne est plus élevée.
Des personnes ayant causées du tord au peuple ne peuvent en un laps de temps bénéficier de l’attention d’une portion de la population. C’est aussi pourquoi dans ces pays, nous assistons à un renouvellement continu de la classe politique. Au Gabon, depuis 1990, ce sont les mêmes acteurs politiques qui se baladent entre opposition et majorité le tout en bénéficiant de l’attention de ce même peuple tant que l’argent peu être distribué. Dans d’autres pays comme le Sénégal, quand tu as causé du tord au peuple,on te met à la fourrière et le peuple se bâtit ses Leaders en y mettant les moyens (SONKO,DIOMAYE,etc…)mais ici, la population érige en véritable opposant leur bourreau au motif qu’il a l’argent et a servi le système.
D’aucuns diront, oui, mais tu as accepté d’être dans une transition dirigée par un militaire ayant appartenu au système ? Je réponds souvent que si c’était un autre militaire, je me serais pas engagé. Ce militaire dont vous parlez, n’était pas là lors des évènements malheureux de 2009 et 2016, il n’avait aucune responsabilité dans la chaîne de décisions et la seule fois où il a eu une responsabilité dans la chaîne de décision, il a opéré ce coup de libération empêchant ainsi un énième bain de sang. J’ai été approché à plusieurs reprises sous Ali BONGO ONDIMBA pour occuper des responsabilités que j’ai toujours décliné parce que ma conscience est suffisamment éveillée.En toute sincérité, comment un peuple peut-il gagner en dignité s’il refuse de prendre son destin en main? Donc, là aussi, le nouvel opposant sera celui qui il y a moins d’un an crachait encore sur cette population?
Si ce n’est pas être malade qu’est-ce que c’est?Donc, il n’y a plus de personnes crédibles en dehors de celles qui il y a quelques mois s’apprêtaient à tuer les gabonais pour se maintenir au Pouvoir ? Et c’est cette population qui crie à la liberté, sérieux ? C’est pourquoi je me suis imposé comme devise: “DÉFENDRE LE GABON ET NON LE GABONAIS. LE GABONAIS T’ABANDONNERA RAPIDEMENT SELON SES ÉMOTIONS MAIS LE GABON,LUI TE RESTERA TOUJOURS FIDÈLE”.Comment voulez-vous que les politiques,les décideurs respectent et considèrent un peuple qui ne se respecte pas lui-même?
Geoffroy FOUMBOULA LIBEKA MAKOSSO
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