Au Gabon, l’impossibilité d’une transition par la voix des urnes était une évidence tellement, par des manipulations, manœuvres, tours de passe-passe indigestes, notre Constitution, nos lois ont subi les pires atrocités qui puissent exister.Le rêve n’était plus permis, l’avenir incertain et l’issue du scrutin du 26 aout 2023, un rendez-vous avec la terreur comme ce fut en 2016.Sans vergogne, au mépris de tout patriotisme et de la volonté de changement qui anime le peuple gabonais, le mercredi 30 aout 2023 au petit matin, le Centre Gabonais de Elections annonçait la réélection du candidat du Parti Démocratique Gabonais Ali BONGO ONDIMBA avec 64,27 % des voix contre 30,77% pour le candidat de la plateforme Alternance 2023 le Professeur Albert ONDO OSSA.
L’annonce de ces résultats était sans doute le point de départ d’une crise majeure dont seuls les survivants connaitraient l’épilogue.Mais, informé de ce qui se tramait dans les états-majors des différents protagonistes, soucieux de préserver la paix sociale et surtout soucieux d’éviter un bain de sang historique à notre cher Gabon, la Grande Muette, conduite en sourdine par le Général Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA a mis un terme à l’hégémonie d’un pouvoir exercé en réalité par l « a régente » Sylvia BONGO, la « Young Team » mais dont la mascotte était le pâle et fortement amoindri Président Ali BONGO ONDIMBA.
Oui, le 30 aout 2023 est la date de la libération du Gabon du joug d’un système ancien et archaique.La liberté a été libérée comme le chante le patriarche Pierre AKENDENGUE.Par leur intervention salutaire, le Général OLIGUI et d’autres compatriotes ont sonné le glas de 56 ans de règne dont la caractéristique fondamentale est la précarité ambiante dans laquelle croupie une bonne partie de la population gabonaise.Ils ont préservé la PAIX, sans laquelle aucune démocratie ne peut être mise en place.Oui, il s’agit de la PAIX, ce bien si précieux pour les populations gabonaises.La paix qui doit être sans cesse être consolidée par des efforts redoublés en faveur de la Restauration des Institutions de la République Gabonaise.La PAIX qui appelle aussi à une réforme de l’ONU dont l’une des missions est son maintien.
Oui, au Gabon la préservation de la PAIX passe par la mise en place d’une démocratie.Une démocratie parce qu’elle seule garantit le respect des Droits et de la Dignité de l’Homme.Une démocratie parce qu’elle est le chemin le plus sur conduisant vers la stabilité, le développement, l’essor du Gabon vers la félicité.
Cette date du 30 aout restera à jamais graver dans la conscience collective des gabonais qui ont eu le privilège de vivre ce moment C’est un repère historique pour les générations futures car des hommes courageux ont risqué leur vie pour la PATRIE.Si le « on va encore faire comment » traduisait la résignation face à la barbarie de l’ancien régime vieux de plus de 50 ans, le Général de Brigade Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA et le CTRI ont porté sur eux, la lourde responsabilité de libérer un peuple meurtri par le règne de l’ignominie et de l’irrationalité .Désormais, le rêve est permis.Si ailleurs certains évoquent le qualificatif de « coup d’Etat » au pays de l’Iboga, du Kevazingo et de l’Okoumé on parle d’intervention divine pour reprendre les propos du Pasteur Georges Bruno NGOUSSI, leader charismatique de l’église internationale de Nazareth et personnalité influente de la société civile.Pour l’ensemble des Gabonais, c’est « un coup de liberté » qui nous permet de nous réapproprier notre Gabon jadis aux mains d’un système opaque, défaillant dont l’unique vocation était de piller le pays. Avec le C.T.R.I et Brice Clotaire OlIGUI l’espérance d’un Gabon nouveau renait.Les attentes sont nombreuses, les revendications légitimes car la réalité gabonaise est une tragédie masquée sous l’ère d’Ali BONGO.Le chômage met la jeunesse, composante importante de notre société dans une situation de précarité qui à moyen terme deviendra une épine pour le CTRI, la santé est un luxe car nos hôpitaux publics manquent du minimum nécessaire, nos universités publiques, lieux par excellence de la formation des élites et de la recherche scientifiques sont plus des vestiges de l’antiquité que des pôles d’excellence vantés par les chantres d’une émergence fictive qui s’est plus caractérisée par un pillage sans vergogne des deniers publics, nos routes comparables aux chemins tortueux de l’enfer sont un supplice pour les gabonais moyens qui arrivent à s’acheter un véhicule.Relativement à l’habitat, si la commune d’Akanda fait la fierté de certains même s’il manque d’eau, ce liquide précieux à notre existence , il faut se rendre à Kinguele, Akebe, les PK, Nkembo, derrière l’hôpital, derrière l’Assemblée, Potos pour s’imprégner des conditions d’existences réelles de la majorité des gabonais, des « gabonais normaux ». En matière de liberté d’expression, c’est une évidence que l’intervention du C.T.R.I a libéré les consciences et les intelligences, le joug de l’oppression et de la peur quotidienne de se voir arrêté, séquestré, blacklister ou marginaliser pour ses opinions contraires aux roitelets d’Ali BONGO est peut-être derrière nous, le JT de Gabon Télévision qui, jadis honni de tous réalise certainement ces meilleurs audiences. Des analystes de coups d’Etats en Afrique, il appert que celui orchestré par le C.T.R.I est unique en son genre et devra faire cas école afin de restaurer les Nations d’Afrique qui restent encore sous l’emprise de pouvoir autoritaire méprisant les droits fondamentaux et les revendications légitimes des populations .
Le coup de Liberté du Gabon est une opération qui a sacralisé l’unité entre les différentes corporations de notre armée et le peuple.Quatre semaines après le coup de libération, le pays s’est mis sur la voie de la Transition.Côte à côte nous cheminons vers notre essor vers la félicité.Les ambitions sont nobles, les aspirations légitimes mais sortons tout de même de l’euphorie en pensant que d’un coup de baguette magique nous atteindrons la Félicité. Si les institutions de la transition ont été mise en place, des réformes profondes pour définitivement tourner la page sont à initier. Ces reformes serviront de bases pour la construction d’un Gabon digne d’envie et de fierté dans lequel les problématiques existentielles à l’exemple de ceux relatifs à la santé, l’emploi, l’éducation trouveront des solutions idoines. C’est donc à travers les réformes initiées par les organes de la Transition que les problèmes des gabonais trouveront des solutions.Cependant, fort est de constater qu’un nombre non négligeant de compatriotes trouvent lent les process mis en œuvre par le C.T.R.I.Je trouve un peu précipité leur réaction.Il serait miraculeux de tourner en un mois, 56 ans de l’histoire de notre pays. En un mois pour certains, le Gabon aurait déjà pu régler certains problèmes profonds et faire table rase.C’est inimaginable car il n’y a pas plus de 45 jours nous étions ensemble dans le «on va encore faire ».Faisons confiance au Président de la Transition, au C.T.R.I, au Gouvernement de la transition et accordons-leur le temps pour dérouler leur feuille de route qui sans doute, contribuera à l’amélioration des conditions de vie des populations.
NDJILA Coren-Axel – Juriste Conseil, Expert en procédures administratives
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