Le siège de membre non permanent réservé à l’Afrique au sein du Conseil de sécurité de l’ONU pour les années 2022-2023 fait l’objet d’un vif bras de fer entre deux pays d’Afrique centrale . Le Gabon est candidat mais la RDC fait des pieds et des mains pour s’imposer.
Objet d’un échange houleux durant le sommet de l’Union africaine (UA), qui s’est tenu les 6 et 7 février à Addis-Abeba, la question des sièges non-permanents réservés à l’Afrique au sein du Conseil de sécurité de l’ONU cristallise les tensions entre le chef de l’État congolais Félix Tshisekedi, président en exercice de l’organisation et celui de notre Pays le Gabon.
Après le siège occupé par le Niger ces deux dernières années et qui reviendra cet été au Kenya, un second se libérera l’an prochain. Candidat pour l’occuper, le Gabon s’est déclaré le 14 décembre auprès du Département des affaires politiques de l’UA, qui gère officiellement le processus de sélection. Mais bien que le dépôt des candidatures soit clos depuis le 30 décembre, Félix Tshisekedi manifeste, depuis son accession à la présidence de l’UA au début de ce mois, sa volonté de faire en sorte que ce siège revienne à la RDC.
Pour rappel , la 38e session ordinaire du Conseil exécutif de l’Union africaine (UA), le Gabon a choisi une démarche légitime et légale, donc celui-ci a été choisi comme candidat de l’Union africaine (UA) au siège de membre non permanent du Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies (Onu) pour la période 2022-2023. Étant le Seul candidat élu pour le compte de l’Afrique centrale après avoir déclaré sa candidature comme membre non permanent du conseil de sécurité des Nations unies au 31 décembre 2020, le Gabon doit aujourd’hui faire face à la RDC qui convoite le même siège.
En effet ,le Gabon na pas l’intention de ce laisser faire car étant des efforts entrepris par le Chef de l’État, Ali Bongo Ondimba, pour placer le pays au cœur des enjeux internationaux en rapport avec la paix, la sécurité, l’intégration des nations dans une perspective commune de stabilité et de prospérité à travers la planète .D’ou une forte délégation sera présente dans les prochains jours.
En attendant, le spectacle donné par l’Afrique fait très mauvais genre. « Convenez que le fait que le président d’une organisation qui viole les textes de cette organisation pour son propre intérêt, cela fait pour le moins désordre », commente passablement excédée une des membres du cabinet du sous-secrétaire d’Etat américain aux Affaires africaines.
« L’UA fait désormais le choix strict du respect de ses textes. (La candidature de la RDC est une) remise en question de sa gouvernance et de son leadership .Ce n’est ‘L’ Afrique que nous voulons’. Le Gabon, lui, joue sa partition. En toute légalité. En toute légitimité »a souligné le diplomate Hermann Immongault dans un post tweeter ,tout en rappelant que son pays était dans son bon droit.
N.O
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