Publiée par Gabon Review dont le frère du directeur de la publication, Franck Ndjimbi, est également membre du collectif Appel à agir, la fausse information a été aussitôt reprise sur les réseaux sociaux par Marc Ona Essangui, lui-aussi membre de ce même collectif, comme si cela semblait être cousu de fil blanc.
L’entourage d’Anges Kevin Nzigou est soupçonné d’être à l’origine de la diffusion il y a quelques heures d’une fake news au sujet de l’ex-ministre de l’Economie Jean Marie Ogandaga, pour tenter de donner du crédit à sa contre-attaque. Selon eux, l’ex-ministre de l’Economie qui a démissionné mardi dernier serait « assigné à résidence » avec un « bracelet-cheville électronique » . Une allégation purement fantaisiste qui tendrait à démontrer que les autorités gabonaises feraient preuve d’arbitraire et que, de ce point de vue, le dossier de Me Nzigou ne serait en rien spécifique mais s’inscrirait, à l’inverse, dans une politique systématique.
En effet, c’est là un stratagème qui permet, utilement, d’éluder le fond du dossier. Alors qu’aucune charge judiciaire ne pèse encore sur lui, malgré les forts soupçons de pots-de-vin qu’il aurait perçus dans le cadre d’abattements fiscaux généreux accordés à plusieurs entreprises (plus de 8 milliards de francs), les mouvements de Jean-Marie Ogangada , seraient scrupuleusement scrutés.
Il convient de rappeler ici que Jean Marie Ogandaga n’est pas assigné à résidence. Pour preuve, ce matin, à 9 heures, il s’est au ministère des Finances pour la cérémonie de passation de charges avec son remplaçant, Nicole Jeanine Roboty (voir l’information sur la page Facebook officielle du ministère des Finances.
Enfin, une mesure d’assignation à résidence ne peut qu’être ordonnée par un juge ce qui n’a nullement été le cas. “Bracelet-cheville électronique”, le comble des combles! C’est à savoir si le Gabon possède ce genre de gadget.
Contacté par notre rédaction, le ministère des Finances a catégoriquement démenti ces allégations qu’il qualifie d’ « élucubrations ». « Le problème au Gabon, c’est que certains journalistes se basent moins sur la réalité que sur la fiction pour écrire leurs papiers », cingle avec une ironie mordante notre interlocuteur au sein de ce ministère avant d’insister. « Le seul talent de ceux qui en sont à l’origine au final, c’est d’avoir beaucoup d’imagination ».
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