« www.6nmo.com », c’est le nom du site qui fait fureur en ce moment au Gabon en promettant une distribution d’aides sociales du gouvernement aux agents publics sur une période couvrant pratiquement une décennie.
Cette situation a fait réagir le ministère de l’Emploi, de la Fonction publique le 21 juillet. Le ministère martèle que, « Il s’agit d’un faux site web dont il ignore les intentions et invite les agents publics à ne surtout y introduire leurs données personnelles, au risque d’être victimes de piraterie ».
Au moment où nous mettons sous presse, le faux site web ne semble plus fonctionnel. Le visiteur qui ouvre le lien tombe sur une page qui exige d’être administrateur et d’introduire des identifiants personnels afin de poursuivre la navigation.
Mais quelques heures auparavant, une page d’accueil présentait le message suivant : « La liste des bénéficiaires de subventions gouvernementales de 600 000 Franc CFA qui ont travaillé entre 2010 et 2021 a été annoncée. Vérifier si votre nom est répertorié et obtenez votre subvention également ». Cette mention est accompagnée de curieux commentaires d’internautes qui semblent avoir été désignés comme bénéficiaires.
A ce sujet, le ministère invite plutôt les « uns et les autres à redoubler de vigilance et de prudence face à la recrudescence des fake news sur les réseaux sociaux et à ne se fier qu’aux communiqués officiels émis par les services appropriés ».
Cet acte de piraterie informatique rappelle une situation révélée en août 2016 par le ministère de la Défense nationale. La « Grande muette » avait alors indiqué que le Gabon fait l’objet de trois types de menaces à savoir : la cybercriminalité, les atteintes aux données à caractère personnel et l’importation illégale de matériel de télécommunication, satellitaire et militaire.
A l’époque, le ministère de la Défense nationale avait recommandé une plus grande prudence quant à l’application dénommée « Regag », une application « hackers », mise en place au Gabon. Car, derrière cette application, se cachait une cellule de cybercriminels chargés d’alimenter l’application et les réseaux sociaux de faux contenus. Outre l’échange de données incontrôlées, ce type d’application est reconnu pour pirater et usurper l’ensemble des données personnelles de ses utilisateurs.
N.O
Commentaires