La mort, cette fin inéluctable qui attend l’homme qui aura parcouru la vie à la recherche de l’éternité dans chaque action qu’il pose, dans chaque parole prononcée, n’est que la réalité dans laquelle on finit toujours par sombrer. Ce mal-être existentiel a ”séduit” le jeune écrivain gabonais, Acif Zertys Membourou; qui nous revient avec un deuxième roman intitulé ”une fin malheureuse”.
Dans celui-ci, l’auteur montre que la souffrance est cet élément qui gouverne l’existence et dont on ne peut échapper. Marcel Claude, narrateur-personnage dépressif, blasé, qui souffre de manque dès l’adolescence. Après le suicide de ses parents, il sombre dans la misère existentielle et Martha, sa meilleure amie, éditrice, enseignante à l’Université, va s’engager avec lui et entretiendra des rapports sexuels. Plus tard, celle-ci souffre d’un cancer et ne pouvant supporter la détérioration de son corps, elle se donne la mort. Marcel-Claude rechute dans la dépression et finit par être interné. Ce roman intègre d’emblée le cycle de la dépression.
Et quoiqu’elle soit toute aussi une maladie clinique, la dépression pourrait être perçue en effet, comme un moyen pour l’homme de se libérer du monde des vivants émaillé par ce qu’Alfred de Musset nommait le ”mal du siècle”. Ces préoccupations existentielles qui nous éloignent parfois de notre moi intérieur nommé finalement ”dépression”.
Herton-Sena OMOUNGOU
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