”Pour la très grande majorité des étudiants de l’Université Omar Bongo, un sentiment de colère, d’impuissance, de dépit, de désenchantement et de révolte nous oblige à ne plus nous taire”. Tels sont les premiers mots de la missive adressée au Ministre de l’enseignement supérieur par le collectif des étudiants de licence inscrits à l’Université Omar Bongo, faculté des Lettres et Sciences Humaines. Extrait de la lettre.
Nous étudiants de la FLSH sommes mobilisés afin de communiquer notre mécontentement face à la décision prise par nos dirigeants de la dite université. En effet, cette décision qui nous incombe de terminer notre deuxième semestre en quelques jours est une injustice et un manque de considération pour l’étudiant. Comment veulent-ils que nous puissions faire une semaine de devoirs successifs pour le deuxième semestre sachant que nos droits à la connaissance ne sont pas respectés.
Ayant débuté les cours le lundi 18 septembre 2023 afin d’entamer notre deuxième semestre pour l’année académique 2022-2023, nous ne possédons pas l’ensemble de nos cours. Sur une échelle de 12 enseignants, il n’y en a que 7 étant présent. De surcroît, dès le début de la semaine du 16 octobre, une note non signée venant de la part de nos dirigeants stipulait que nous sommes en vacance à compter de ce jour, qu’un 10 académique pour le deuxième semestre nous serait accordé et que nous débuterions nos cours pour l’année académique 2023-2024 ce 06 novembre.
Enfin, croyez-le, nous sommes également désireux que les choses changent au sein du fonctionnement de notre université. Une université se présente comme gardienne de la culture, et comme un moyen d’accès à des connaissances qui représentent la possibilité d’emplois meilleurs. Étant l’Université la plus grande du Gabon, il n’est pas acceptable que nous puissions accumuler un retard de plusieurs mois face aux autres établissements d’enseignement supérieur et aux instituts universitaires. Pensez à cette jeunesse qui est en train d’être sacrifié. Nous sommes l’avenir de ce pays ! Nous sommes vos enfants !
Nous désirons un deuxième semestre normal, nous refusons cette semaine de composition successive. Dans le cas contraire, que le 10 académique soit maintenu afin de réajuster notre calendrier scolaire sans porter atteinte aux uns et aux autres. Nous n’allons rien casser, nous n’allons rien brûler. Nous désirons simplement que vous puissiez nous écouter puis prendre la bonne décision pour la régulation de ce conflit.
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