Le mouvement des entrepreneurs engagés ‘’Wabouna’’ vient de poser une action sociale comme on en rarement vu au Gabon. Suite à l’invitation du collectif des personnes à mobilité réduite du quartier Nkembo (deuxième arrondissement de Libreville) la plateforme sociale s’est engagée à verser une allocation mensuelle de 50000Francs Cfa à la doyenne de la citée qui depuis bel lurette est laissée à son triste sort.
Les entrepreneurs engagés n’ont pas été insensibles aux conditions de vie dans lesquelles évolue la doyenne du collectif des personnes à mobilité réduite du quartier Nkembo, Dame Suzie. Ils ont de ce fait décider de lui allouer une allocation à vie d’un montant de 50000 Francs Cfa afin que cette puisse subvenir à ses besoins les plus élémentaires.
Dame Suzie est une gabonaise du 3e âge dont l’engagement pour son association suscite l’admiration de son entourage. Cette citoyenne avait reçu du vivant de feu Omar Bongo une aide sociale, notamment une maison et une allocation. Si aujourdhui, elle bénéficie toujours du logement, l’allocation n’est plus effective depuis déjà plusieurs années laissant ainsi Dame Suzie dans la plus grande de détresse, détresse que le mouvement de entrepreneurs engagés viennent d’atténuer avec l’allocation qu’il s’engage à verser chaque mois et ce pour les restant de ses jours. .
Le président dudit mouvement, Hercue Nze Souala ne cesse de témoigner son intérêt pour la cause des handicapés, l’année derniere, on se souvient qu’il s’était rendu au centre social d’Akébé pour remettre une aide financière et matérielle aux handicapés. De quoi leur permettre de développer des activités génératrices de revenus. Ce dernier estime que les personnes à mobilité réduite « sont dotés de capacités intellectuelles comme tout le monde et qu’ils se doivent de mettre au service du développement de notre nation. Car oui c’est ensemble que nous allons construire le pays.»
Les personnes handicapées, un combat quotidien
Le quotidien des personnes handicapées est truffé de difficultés pratiques ou de réalités non adaptées à leur handicap. La mobilité pose problème. L’accès matériel aux services publics les plus communs peut poser problème. L’exercice d’une activité professionnelle ou simplement l’accès à l’emploi est problématique. Même l’environnement familier est source de difficultés. On pourrait multiplier les exemples.
Certes, la préoccupation de la personne handicapée dans l’organisation de la vie en société a fait de nets progrès. Mais la situation reste largement insuffisante et le combat est quotidien. L’enjeu est évidemment d’abord culturel : comment faire en sorte que cette préoccupation soit présente partout ? Comment l’intégrer dès la conception des services et initiatives que l’on met en place ? Comment permettre aux personnes handicapées d’avoir accès à tous les services et aides dont dispose l’ensemble des citoyens ? Privilégier l’accueil et la participation des personnes handicapées dans les services ordinaires est un préalable à une réelle intégration. Les services d’aides familiales l’intègrent-ils ? Et les services « Population » des administrations communales ? L’aménagement du territoire est-il conçu en tenant compte des réalités des personnes handicapées ? Les transports en commun sont-ils adaptés ?
Autant de questions que l’on peut multiplier et qui démontrent l’ampleur du travail qui reste à accomplir pour améliorer la qualité de l’accueil des services de proximité. D’un point de vue global, une réflexion et une action spécifiques doivent donc être menées par l’ensemble des opérateurs de services pour apporter des solutions adéquates en milieu « ordinaire », comme on dit.
Mengue
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