La confédération gabonaise des syndicats des commerçants a tenu une assemblée extraordinaire lundi 6 août 2018. Au cœur des débats : les difficultés du secteur informel. Placée sous le thème « l’impact de la parafiscalité sur l’axe 4 du plan de relance de l’économique, actions et perspectives », cette rencontre visait à sensibiliser les opérateurs économiques sur la nécessité d’accompagner les réformes de l’Etat dans le cadre de la formalisation du secteur informel tout en dénonçant les contrôles intempestifs de certaines administrations. Il était aussi question de s’insurger contre les malversations qui freinent le processus de formalisation des opérateurs économiques : «Suite à des enquêtes que nous avons menées, il a été prouvé que si les commerçants sont dans l’informel, en réalité c’est parce que les certaines administrations techniques ne font pas scientifiquement leur travail », a affirmé Abbas Nziengui Mabika, secrétaire exécutif de la confédération gabonaise des syndicats des commerçants. Selon Abbas Nziengui, les méthodes peu orthodoxes de certaines administrations de contrôle sont une limite à la normalisation du secteur informel,«Je voudrai vous rappeler que l’objectif d’une administration de contrôle n’est pas que répressive, elle doit d’abord avoir un caractère pédagogique notamment informer, éduquer et sensibiliser avant la répression. Au Gabon c’est majoritairement l’inverse. Plusieurs agents des administrations techniques se rendent auprès des commerçants pour prendre uniquement de l’argent. Ils ont érigé ces méthodes en cycle avec des barèmes de prix bien établis. » L’objectif du gouvernement ces dernières années est d’encourager le passage de l’informel vers le formel en proposant des mesures d’accompagnement, pour susciter l’intérêt des acteurs de ce secteur d’activités, tant sur l’angle fiscal, social, juridique qu’entrepreneurial. Il serait dont judicieux de mettre en place des moyens de contrôle fiables afin de formaliser la situation des opérateurs économiques. MENGUE ]]>
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